Les chutes de neige ont plus que doublé dans le centre de l'Alaska depuis la Révolution industrielle, au milieu du XIXe siècle, indique mardi une étude qui incrimine le réchauffement climatique.
117% de chutes de neige supplémentaires en hiver. L'étude, parue dans la revue Scientific Reports, démontre que les chutes de neige sur la chaîne de l'Alaska "sont sans précédent depuis au moins 1.200 ans et dépassent de loin la variabilité normale", selon un communiqué du Dartmouth College (États-Unis).
Les chutes de neige ont augmenté de 117% en hiver depuis le milieu du XIXe siècle et de 49% en été, selon des chercheurs du Dartmouth College, de l'Université du Maine et de celle du New Hampshire qui ont analysé deux carottes de glace extraites du Mont Hunter, dans le parc national de Denali.
"Des augmentations spectaculaires de précipitations". "Nous avons été stupéfaits lorsque nous avons vu pour la première fois combien les chutes de neige avaient augmenté", a déclaré l'un d'entre eux, Erich Osterberg, du Dartmouth College. "Nous avons dû vérifier et revérifier nos résultats pour être certains des conclusions".
"Des hausses spectaculaires de la température et de la pollution de l'air dans la période moderne ont été observées par la science mais maintenant, nous constatons aussi des augmentations spectaculaires de précipitations régionales en raison du changement climatique", relève-t-il.
Un phénomène dû au réchauffement des océans tropicaux. Les modèles scientifiques prévoient une augmentation des précipitations (eau, neige) pouvant aller jusqu'à 2% par degré de réchauffement parce que l'air plus chaud contient plus d'humidité. Mais cela ne suffit pas à expliquer la hausse spectaculaire des chutes de neige constatée sur le Denali.
Les chercheurs suggèrent que le réchauffement des océans tropicaux a entraîné un renforcement du système de dépression des îles Aléoutiennes, avec son courant d'air chaud et humide qui se dirige vers le nord, entraînant une hausses de chutes de neige. Le même phénomène atmosphérique est responsable d'une baisse des précipitations à Hawaï.