Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian "salue" la décision du président algérien Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un 5ème mandat et de "prendre des mesures pour rénover le système politique algérien", dans un communiqué publié lundi.
"L'espoir d'une nouvelle dynamique". "Au lendemain des grandes manifestations, qui se sont déroulées dans le calme et la dignité à travers toute l'Algérie, la France exprime l'espoir qu'une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s'engager rapidement", ajoute le chef de la diplomatie française. "La France réitère son attachement à ses liens d'amitié avec l'Algérie en formant des vœux de paix, de stabilité et de prospérité pour l'ensemble de son peuple", conclut le ministre. La France et l'Algérie ont des liens étroits mais complexes, fruits notamment de l'Histoire, quand l'Algérie a été colonie française, du 19ème siècle jusqu'en 1962.
Vers une nouvelle Constitution algérienne. Le président algérien, confronté depuis deux semaines à une contestation inédite en vingt ans de pouvoir, a annoncé plus tôt lundi renoncer à briguer un cinquième mandat et le report sine die de la présidentielle prévue le 18 avril. Dans un message à la nation publié par l'agence officielle APS, il précise que la présidentielle aura lieu "dans le prolongement" d'une conférence nationale" chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici à fin 2019.