Algérie : le Conseil constitutionnel entérine la démission d'Abdelaziz Bouteflika

Abdelaziz Bouteflika n'est plus le président de l'Algérie.
Abdelaziz Bouteflika n'est plus le président de l'Algérie. © RYAD KRAMDI / AFP
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avec AFP , modifié à
Constatant "la vacance" du pouvoir, le Conseil constitutionnel a entériné mercredi la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika, contesté par la rue depuis un mois. 

Le Conseil constitutionnel algérien "fait le constat de la vacance définitive de la présidence de la République", au lendemain de la démission d'Abdelaziz Bouteflika, indique mercredi un bandeau déroulant à la télévision nationale algérienne. Le Conseil "informe aujourd'hui le Parlement de la déclaration de constat de vacance définitive de la présidence de la République, conformément à l'article 102 alinéa 5 de la Constitution", ajoute la télévision dans son bandeau.

Aucune date n'a été annoncée pour la réunion des deux chambres du Parlement, l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse) et le Conseil de la Nation, prochaine étape prévue par la Constitution. C'est le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, 77 ans, qui est chargé par la Constitution d'assurer l'intérim pendant trois mois.

Une élection sous trois mois

Cible depuis le 22 février d'une contestation inédite, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans dont 20 années à la tête de l'Algérie, a remis mardi soir sa lettre de démission au président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz, en présence d'Abdelkader Bensalah. Ce dernier a désormais 90 jours maximum pour organiser une élection présidentielle à deux tours et remettre le pouvoir au nouveau chef de l'Etat élu lors de ce scrutin auquel, en tant que président par intérim, il ne peut se présenter.

 

Les manifestants, qui réclament en masse depuis plus d'un mois le départ d'Abdelaziz Bouteflika mais aussi celui de son entourage et du "système" au pouvoir, ont déjà fait savoir ces dernières semaines leur rejet par avance du processus d'intérim constitutionnel, qui maintient en place les hommes-clés du "système". Autant Belaiz que Bensalah sont des purs produits du pouvoir et des fidèles de longue date du président démissionnaire.