La mobilisation se poursuit. Plusieurs centaines de jeunes ont défilé dimanche soir dans le centre d'Alger et ailleurs en Algérie pour protester contre la candidature, officiellement déposée plus tôt, d'Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril pour un cinquième mandat. Confronté à une contestation inédite depuis qu'il est arrivé à la tête de l'État il y a 20 ans, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, s'est engagé dimanche soir, s'il est réélu, à engager des réformes, à ne pas terminer son mandat et à organiser une présidentielle anticipée à laquelle il ne se représentera pas.
Une manifestation se dirige en ce moment de la place des Martyrs à Alger centre. pic.twitter.com/Rpo0ggRGvm
— Hamdi (@HamdiBaala) 3 mars 2019
Des marches nocturnes dans plusieurs villes. Aucun policier n'était visible dans le centre de la capitale, quadrillé ces derniers jours par un impressionnant dispositif sécuritaire, a constaté un journaliste de l'AFP. Le cortège semblait grossir à mesure qu'il sillonnait le cœur d'Alger, où de nombreux véhicules, voitures et scooters, circulaient en klaxonnant. A Béjaïa, en Kabylie, une région traditionnellement frondeuse, plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés devant le siège de la wilaya (préfecture) aux cris de : "Vous voulez la guerre ? On est là !", ont raconté des habitants à l'AFP.
Rassemblement en ce moment à Béjaia. #non_au_5eme_mandat#Algerie_manifestationpic.twitter.com/SkCqabbFNQ
— Karim (@kRim0o) 3 mars 2019
D'autre marches nocturnes similaires se déroulaient dans plusieurs autres villes, selon le site d'information internet TSA (Tout sur l'Algérie), notamment à Jijel (250 km à l'est d'Alger), Boufarik (25 km au sud), Bouira et Guelma (82 et 350 km au sud-est).