Des centaines d'étudiants ont manifesté dimanche à Alger et dans d'autres villes du pays contre un 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika, dont le dossier de candidature à la présidentielle du 18 avril doit être déposé dans les heures qui viennent. La police a fait usage d'un canon à eau dans l'après-midi.
Des étudiants bloqués par la police. "Bouteflika dégage!", ont scandé une centaine d'étudiants, bloqués par la police à proximité de la Faculté centrale, en plein centre de la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Selon un étudiant en journalisme, des centaines d'étudiants sont bloqués par la police sur plusieurs campus de la ville, notamment à l'intérieur de la Faculté de droit, située à quelques kilomètres du Conseil constitutionnel, où le dossier de candidature du président Bouteflika doit être déposé avant dimanche minuit (23H00 GMT), expiration du délai légal.
"Ils veulent maintenir la pression". A Annaba, à 400 km à l'est d'Alger, plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté sur les deux principaux campus et d'autres sont rassemblés sur l'une des principales artères de la ville, a rapporté à l'AFP un journaliste local qui a requis l'anonymat. "Ils scandent des slogans anti-Bouteflika et (contre le Premier ministre Ahmed) Ouyahia (...) Ils veulent maintenir la pression contre le 5ème mandat en cette journée de dernier délai de dépôt" des dossiers, a-t-il dit.
Le site d'information TSA (Tout sur l'Algérie) signale des rassemblements similaires à Oran et Constantine, deuxième et troisième ville du pays, à Bouira (80 km au sud-est d'Alger), à Skikda et Guelma (350 et 380 km à l'est) ou Tiaret et Mostaganem (200 et 280 km au sud-ouest). Le métro d'Alger a été fermé en début d'après-midi de même que l'autoroute reliant l'aéroport au centre de la capitale, pour empêcher des étudiants de rejoindre le centre-ville, d'après des médias algériens.