Le choléra, réapparu en Algérie début août pour la première fois depuis 22 ans, touche désormais près de 60 personnes dans cinq régions du pays, dont 11 dans la capitale, a annoncé mardi le ministère de la Santé.
"À la date du 27 août 2018, 59 cas de choléra ont été confirmés et 26 autres (se sont avérés) négatifs parmi les 172 (personnes) hospitalisées depuis le 7 août 2018", selon le communiqué paru mardi. Le ministère indique que 66 personnes ont pu sortir de l'hôpital.
Deux morts au sud d'Alger. L'actuel épisode de choléra a tué deux personnes hospitalisées à l'hôpital de Boufarik dans la préfecture de Blida, au sud d'Alger, principal foyer de l'épidémie, avec 30 cas confirmés.
Une personne souffrant de diarrhées aiguës est en outre décédée mardi au même hôpital, mais les analyses sont en cours pour vérifier la présence ou non du vibrion du choléra dans son organisme, a indiqué le directeur de l'établissement, Reda Daghbouche. Cette femme de 46 ans souffrait, outre de symptômes proches du choléra, de plusieurs pathologies, notamment d'une maladie cardiaque, a-t-il ajouté.
Dans la wilaya de Tipaza, où les autorités ont condamné une source contaminée par le vibrion du choléra, 14 cas sont désormais recensés. Aucun cas de choléra n'avait été détecté en Algérie depuis 1996, Alger, les analyses ont confirmé le diagnostic du choléra chez 11 malades.
La dernière épidémie d'ampleur remonte à 1986. Le ministère de la Santé a par ailleurs démenti les propos prêtés à son ministre, Mokhtar Hasbellaoui, qui, selon certains médias locaux dont l'agence de presse d'Etat APS, avait affirmé dimanche à des journalistes que l'épidémie serait "éradiquée dans les trois jours".
Aucun cas de choléra n'avait été détecté en Algérie depuis 1996, tandis que la dernière épidémie d'ampleur remonte à 1986.