Après plus de 24 heures de négociations, Angela Merkel et les sociaux-démocrates sont parvenus vendredi matin à un accord de principe pour un nouveau gouvernement en Allemagne. Celui-ci doit permettre à la chancelière de rester au pouvoir.
La direction du SPD approuve. Alors que le SPD était entré à reculons dans ces discussions après une défaite cuisante lors des législatives de septembre, la direction du parti social-démocrate allemand dans son ensemble a approuvé cet accord vendredi. Mais l'entente doit encore être validée par un congrès du SPD le 21 janvier puis par un vote des militants. Et la base du parti reste très sceptique à l'idée de servir à nouveau d'appoint aux conservateurs. Plusieurs fédérations régionales puissantes, notamment celle de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, l'État fédéré le plus peuplé du pays, penchent en faveur d'un refus d'une alliance.
Une élue de la famille politique de la chancelière, Dorothee Bär, a aussi confirmé l'accord en publiant une photo du document sur Twitter.
Noch ganz warm... pic.twitter.com/Wk5So2Ttu9
— Dorothee Bär (@DoroBaer) 12 janvier 2018
Sortir de l'impasse. Ce compromis est susceptible de permettre à la première économie européenne de sortir de son impasse politique trois mois et demi après le scrutin. Et à Angela Merkel d'assurer sa survie politique, avec un possible quatrième mandat après douze ans de pouvoir.
À condition de "renforcer l'Europe". Dans le meilleur des cas, un nouvel exécutif ne sera en place que fin mars, alors que toute l'Europe s'impatiente. La France en particulier, qui attend une réponse à ses propositions de réformes de la zone euro. C'est du reste l'une des exigences du SPD : "si nous acceptions de rentrer au gouvernement, ce ne serait qu'à la condition de renforcer l'Europe", avait insisté son chef Martin Schulz jeudi.