Allemagne : Plus de 200.000 manifestants à Munich contre l'extrême droite

De nombreuses personnes ont manifesté ce samedi contre l'extrême droite dans plusieurs villes d'Allemagne, notamment à Munich, où 200.000 personnes se sont rassemblées. Déjà la semaine dernière, 160.000 personnes avaient manifesté à Berlin
De nouvelles manifestations massives contre l'extrême droite ont lieu samedi en Allemagne, dont une très grosse mobilisation à Munich (sud) avec 200.000 personnes, selon la police de la capitale bavaroise.
"Nous estimons à plus de 200.000 le nombre de personnes", a déclaré la police de la capitale bavaroise, sur son groupe whatsapp, après avoir parlé de "plus de 100.000", lors du coup d'envoi de la manifestation à 14H00 locales.
Des appels à manifester dans plusieurs villes d'Allemagne
A deux semaines des législatives allemandes, les manifestants, réunis sous le mot d'ordre "la démocratie a besoin de toi", mettent en garde contre toute collaboration avec le parti d'extrême droite allemande Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Les organisateurs de la manifestation "Munich est multicolore" veulent donner "un signal fort en faveur de la diversité, de la dignité humaine, de la cohésion et de la démocratie" avant les élections.
Pour la journée de samedi, "les grands-mères contre l'extrême droite", un mouvement créé en 2018 s'inspirant d'une initiative similaire en Autriche, ont appelé à des manifestations dans plusieurs villes d'Allemagne, dont Hanovre (nord), où 24.000 personnes, selon la police, ont protesté. Dimanche dernier, 160.000 personnes, selon la police, avaient manifesté à Berlin, dans la capitale allemande, pour les mêmes motifs.
Un rapprochement entre le candidat conservateur à la chancellerie et l'AfD
Les manifestations avaient été déclenchées la semaine dernière après le début de rapprochement du candidat conservateur (CDU) à la chancellerie, et favori des sondages, Friedrich Merz, avec l'AfD : il s'était appuyé sur ce parti pour faire adopter au Bundestag une motion non contraignante visant à bloquer tous les étrangers sans papiers à la frontière, y compris les demandeurs d'asile.
Jusqu'ici les partis traditionnels refusaient toute coopération au plan national avec l'extrême droite, au nom du "cordon sanitaire" ou "pare-feu" dressé contre la formation nationaliste et hostile aux migrants.
Réunis lundi en congrès, les conservateurs ont toutefois clamé haut et fort qu'ils excluaient tout gouvernement avec l'AfD, deuxième dans les sondages après les conservateurs.