Les protagonistes du sanglant conflit yéménite se retrouvent lundi au Koweït pour de nouveaux pourparlers sous l'égide de l'ONU, qui assure que la paix n'a jamais été aussi proche en dépit des violations d'un cessez-le-feu décrété il y a une semaine.
"Compromis" nécessaires. Les négociations qui mettent en présence des représentants du gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite et des rebelles appuyés par l'Iran visent à accélérer "un accord global", dont la réussite exige des "compromis difficiles", a déclaré le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Toutes les précédentes tentatives de trêve et de pourparlers, y compris le dernier round en décembre en Suisse, ont échoué.
Une situation "stable". Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 avril à minuit. Il a été violé quotidiennement mais, signe relativement positif, aucune des parties en conflit n'a déclaré qu'il avait pris fin. Dimanche, le médiateur de l'ONU a minimisé les incidents, affirmant, après un entretien avec l'émir du Koweït, que la situation était stable "dans la plupart des régions" du Yémen, malgré "beaucoup de tensions" et "certaines violations" de la trêve.
Un conflit international. Le conflit au Yémen oppose le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi à des rebelles chiites Houthis qui l'ont chassé de la capitale Sanaa en septembre 2014 avec l'aide d'unités de l'armée restées fidèles à l'ex-chef d'Etat Ali Abdallah Saleh. La guerre a pris une dimension régionale lorsqu'en mars 2015, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition militaire arabo-sunnite pour enrayer l'avancée des Houthis, perçus comme des "agents de l'Iran" chiite.