Les convictions, quand les élections approchent, ça peut parfois voler en éclats. On peut haïr une personne un jour et annoncer deux mois plus tard son intention de voter pour elle. C'est ce que vient de faire le républicain Ted Cruz, ex-rival de Donald Trump lors des élections primaires américaines, lui a finalement apporté son soutien vendredi, deux mois après l'avoir publiquement humilié à la convention républicaine.
Prières et examen de conscience. "Après plusieurs mois de réflexion minutieuse, de prières et d'examen de conscience, j'ai décidé que le jour de l'élection (présidentielle du 8 novembre), je voterai pour le candidat républicain Donald Trump", a annoncé sur Facebook Ted Cruz, sénateur ultra-conservateur du Texas.
Tout sauf Clinton. Donald Trump s'en est dit "grandement honoré", affirmant dans un communiqué de trois lignes que Ted Cruz avait été un adversaire "brillant". Ted Cruz, 45 ans, dont le poste est soumis à réélection en 2018, a donné deux raisons à sa décision : sa promesse l'an dernier de soutenir celui qui serait désigné par le parti républicain, et sa détermination à empêcher l'élection d'Hillary Clinton. "Même si j'ai eu des désaccords significatifs dans certains domaines avec notre candidat désigné, Hillary Clinton est complètement inacceptable", a-t-il écrit. "Ma conscience me dit que je dois tout faire pour arrêter ça", a-t-il ajouté, faisant la liste de ce qui l'oppose à la candidate démocrate à la Maison-Blanche.
Des réactions mitigées. Le 20 juillet dernier, il avait pourtant infligé un camouflet public à Donald Trump, appelant les républicains à voter "selon leur conscience" lors de la convention républicaine à Cleveland. Il s'était fait copieusement huer par les délégués républicains. Sur sa page Facebook, certains internautes ont salué la décision d'un homme d'"honneur et d'intégrité". D'autres l'ont vécu comme une trahison, se disant "honteux" de l'avoir soutenu. "Je ne peux pas soutenir un homme aussi immoral que Trump. Je vais m'en remettre à Dieu", a aussi commenté une internaute.