Toutes les personnes résidant en Grande-Bretagne et qui sont des citoyens d'autres nations de l'Union européenne pourront rester dans le pays après le Brexit, a annoncé samedi un quotidien britannique, citant des responsables gouvernementaux. L'information est publiée par le Daily Telegraph alors que le gouvernement britannique se refuse jusqu'à présent à garantir publiquement la possibilité pour ces ressortissants de l'UE de continuer à résider en Grande-Bretagne lorsqu'elle aura quitté l'Union.
3,6 millions de citoyens européens concernés. Le quotidien cite une recherche officielle selon laquelle plus de 80% des 3,6 millions de citoyens d'autres pays de l'UE vivant actuellement en Grande-Bretagne seraient automatiquement éligibles à la poursuite de leur séjour dans le pays au moment où Londres devrait quitter effectivement l'Union en 2019. Et d'après des projets élaborés par le ministère de l'Intérieur, les autres se verraient offrir une sorte de dérogation comportant un droit de séjour illimité au Royaume-Uni.
Un sujet au cœur des négociations à venir.La Première ministre britannique, la conservatrice Theresa May, a déclaré qu'elle s'attendait à pouvoir garantir le droit des citoyens d'autres pays de l'UE de rester en Grande-Bretagne, mais elle a souligné que cela dépendrait des droits qui seraient accordés aux citoyens britanniques résidant ailleurs dans l'UE. Le ministre britannique du Commerce international, Liam Fox, a répété cette semaine la position de Theresa May. Il a estimé que le sort de ces citoyens de l'UE faisait partie des éléments de négociation dont disposera Londres dans ses prochains pourparlers sur les conditions de sa sortie de l'Union.
Affaire à suivre... "Céder cela avant que nous soyons entrés dans la négociation serait livrer une de nos principales cartes dans cette négociation, et cela n'a pas forcément de sens au point où nous en sommes", a déclaré Liam Fox lors d'une réunion en marge du congrès du parti conservateur qui vient de se tenir à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre. Après la victoire du "oui" au référendum de juillet sur le Brexit, lors duquel la question du contrôle de l'immigration en provenance de l'UE a été centrale, le congrès des conservateurs a été lui aussi dominé par des débats intenses sur l'immigration.