Plus de la moitié des Écossais sont favorables à l'indépendance de l'Ecosse après la décision majoritaire des électeurs britanniques de quitter l'Union européenne, selon un sondage publié dimanche.
Un référendum "hautement probable". Selon cette enquête de l'institut Panelbase pour le Sunday Times, 52% des Écossais veulent désormais que l'Ecosse se sépare du reste du Royaume-Uni, alors que 48% sont opposés à une telle séparation. Ce sondage a été effectué vendredi et samedi auprès de 620 personnes. Les électeurs écossais ont rejeté l'indépendance de l'Ecosse lors d'un référendum en 2014. Mais à la suite du Brexit, la Premier ministre Nicola Sturgeon a déclaré que l'organisation d'un nouveau référendum était désormais "hautement probable" afin d'éviter que les Écossais ne se voient exclus de l'UE contre leur souhait majoritaire.
Un premier vote en 2014. Lors du référendum historique de jeudi, le vote pour sortir de l'UE a atteint 51,9% sur l'ensemble des électeurs britanniques. Mais les Écossais, eux, ont voté à 62% pour rester dans l'UE. Après une réunion d'urgence de son cabinet samedi, Mme Sturgeon a déclaré à la presse qu'"un second référendum sur l'indépendance est clairement une option qui doit être sur la table, et qui est absolument sur la table". "Des mesures vont à présent être prises pour faire en sorte que les dispositions législatives nécessaires soient en place", a-t-elle annoncé. Lors du premier référendum sur l'indépendance en 2014, l'Ecosse avait voté à 55% contre 45% pour rester au sein du Royaume-Uni.
Opposition du parti conservateur. Ruth Davidson, qui dirige le Parti conservateur en Ecosse, hostile à l'indépendance, a déclaré vendredi après la victoire du Brexit que ce n'était pas le moment de convoquer un nouveau référendum en Ecosse."Je ne pense pas qu'un second référendum sur l'indépendance contribuerait à nous assurer la stabilité ni qu'il répondrait aux meilleurs intérêts du peuple écossais", a dit Mme Davidson. Les 1,6 million de voix écossaises qui se sont prononcées jeudi pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE "n'effacent pas les deux millions de voix que nous avons émises il y a moins de deux ans" contre l'indépendance de l'Ecosse, a déclaré la responsable conservatrice.