La crainte d'une propagation du conflit. Trois jours après la mort du numéro deux du Hamas dans une frappe attribuée à Israël à Beyrouth, la crainte d'une escalade est dans toutes les têtes. Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, le chef du Hezbollah doit prendre la parole ce vendredi. Lors de son premier discours, il avait directement menacé Israël. Des menaces qui inquiètent les habitants du nord de l'État hébreu.
"Nous sommes dans le village de Shomera, à un km et demi de la frontière libanaise", explique à Europe 1, Idan un habitant de la petite bourgade. Comme une vingtaine d'autres hommes, Idan est l'un des seuls à être resté dans le village. Il est désormais chargé de protéger la communauté en cas d'attaque. Toute la journée, il garde les yeux rivés sur la frontière. "C'est déjà une zone de combats ici. Le Hezbollah tire des missiles antichars à un rythme effrayant. Vu la situation actuelle, aucun habitant ne reviendra", indique-t-il.
Dans l'attente d'une action décisive
Depuis le début de la guerre, l'armée israélienne a largement renforcé son déploiement dans la région. Des manœuvres insuffisantes pour les habitants du nord d'Israël qui attendent une action décisive contre le Hezbollah. "On veut une opération militaire, on ne croit pas à un accord avec le Hezbollah. On ne sera pas les prochains sur la liste", déclare Idan. Une action armée pour permettre aux familles d'Idan et des hommes toujours sur place de revenir vivre dans les villages frontaliers. En tout, Israël compte 80.000 déplacés du nord du pays.