"Un acte barbare". C'est le qualificatif qu'a employé Londres ce samedi après l'exécution d'un de ses ressortissants accusés d'espionnage. Alireza Akbari, a été exécuté par pendaison en Iran, a annoncé l'agence de l'Autorité judiciaire iranienne Mizan Online. Selon cette agence, l'Irano-Britannique de 61 ans avait été condamné pour "corruption sur Terre et pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays pour avoir transmis des renseignements" au Royaume-Uni. Un "acte barbare" qui "ne restera pas sans réponse", a réagi le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly.
Des pressions sur l'Élysée et le Quai d'Orsay
Londres va "convoquer le chargé d'affaires iranien pour lui faire part de notre dégoût", a-t-il ajouté. En réponse, Téhéran a convoqué l'ambassadeur du Royaume-Uni. Mais après cette escalade diplomatique, qu'en est-il des autres ressortissants étrangers ? Dans le cas des sept prisonniers français, Frédéric Ancel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po Paris, se veut tout de même rassurant.
"Je ne pense pas que les ressortissants français pris en otages est à subir la mort parce que la France est malgré tout une puissance qui compte. Par ailleurs, la France a un allié militaire dans la région que sont les Émirats arabes unis, évidemment hostile à l'Iran", commence-t-il par expliquer. "En revanche, je crains que l'Iran continue à tenter d'exercer des pressions sur l'Élysée et le Quai d'Orsay en détenant nos otages et peut être même en capturant littéralement d'autres prétendus - et je dis bien prétendus - espions", alerte le spécialiste.