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Après Mayotte, le cyclone Chido frappe le Mozambique mais perd de la puissance

Europe 1 avec l'AFP . 3 min
La Sécurité Civile en action à Mayotte.
La Sécurité Civile en action à Mayotte. AFP / © Handout / Securite Civile / AFP

Après Mayotte, dévastée par le passage de Chido qui a fait au moins 14 morts, c'est au tour du Mozambique de se barricader au passage du cyclone. Selon les derniers bilans météorologiques, le cyclone aurait gagné en puissance, après avoir frappé Mayotte avec des vents à 250 kilomètres/heure.

Le cyclone Chido a frappé le Mozambique dimanche avec des vents violents et de fortes pluies mais il semblait perdre de la puissance en s'enfonçant dans les terres, après avoir fait des morts et causé de nombreuses destructions sur le territoire français de Mayotte, dans l'océan Indien.

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Maisons, écoles et centres de santé "partiellement ou complètement détruits"

Le cyclone a frappé les provinces côtières de Nampula et Cabo Delgado tôt samedi, endommageant des bâtiments et coupant l'électricité dans certaines zones.

L'office météorologique du Mozambique a déclaré que la tempête devrait provoquer des orages et des vents violents avec des rafales atteignant 260 kilomètre par heure dans certaines parties des provinces. Plus de 250 millimètres de précipitations sont attendus en 24 heures.

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"A Cabo Delgado, des dégâts ont déjà été enregistrés, tels que l'effondrement de murs et de toits", a déclaré ActionAid Mozambique dans un communiqué. L'impact dans le district de Memba (province de Nampula), autour de la zone où le cyclone a touché terre, devrait être important, mais il n'y a pas de contact", a déclaré l'organisation non gouvernementale.

"Plusieurs quartiers de la province de Nampula sont privés d'électricité, ce qui peut rendre difficile la collecte d'informations". L'UNICEF, présente sur place, a déclaré que "de nombreuses maisons, écoles et centres de santé ont été partiellement ou complètement détruits". L'organisation est en train d'évaluer l'impact du cyclone et va livrer des médicaments, des produits de purification de l'eau et d'autres produits de première nécessité, a déclaré l'UNICEF dans un communiqué.

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Dans l'après-midi de dimanche, Chido se déplaçait au-dessus de la province intérieure de Niassa et s'était affaibli, a déclaré la présidente de l'Institut national de gestion des risques et des catastrophes, Luisa Meque. L'institut n'a pas été en mesure d'atteindre toutes les régions pour évaluer la situation, a-t-elle ajouté.

Les autorités ont prévenu que Chido avait une intensité similaire à celle du cyclone Gombe, qui avait tué plus de 60 personnes au Mozambique en 2022, et à celle du cyclone Freddy, qui avait fait 86 victimes dans le pays en 2023. Chido devrait atteindre le Malawi d'ici lundi, apportant d'importantes précipitations au pays qui souffre de sécheresse.

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Le Zimbabwe a également émis une alerte aux fortes pluies associées au cyclone. Le cyclone semble s'être intensifié lorsqu'il a traversé le canal du Mozambique pendant la nuit pour toucher terre à environ 40 km au sud de la ville de Pemba, dans le nord du Mozambique, selon les services météorologiques.

Des images vidéo de Pemba montrent de fortes pluies et des arbres courbés par le vent. Des maisons ont été endommagées par la tempête. A Mayotte, le cyclone a fait au moins 14 morts, selon un bilan encore provisoire communiqué dimanche matin à l'AFP par une source sécuritaire.

"S'adapter aux conséquences du changement climatique"

Alors que le cyclone Chido s'éloignait des côtes de Mayotte sur sa trajectoire vers le Mozambique, les dégâts enregistrés aux Comores s'avèrent mineurs, sauf pour l'agriculture. Les Comores, qui avaient déclenché une alerte rouge, sont désormais placées en vigilance post-cyclone.

"J'adresse ma sympathie particulière à nos frères de Mayotte. On a suivi ce qui s'est passé là-bas, et c'est très dur. Je saisis cette occasion pour dire à nos frères Mahorais toute notre sympathie, et notre solidarité", a déclaré dimanche le président comorien Azali Assoumani. Aux Comores, "il n'y a que des dégâts matériels (...) Il faut qu'on tire les leçons de ce qui s'est passé. Nous sommes dans une région cyclonique", a ajouté le président Assoumani, soulignant la nécessité de s'"adapter aux conséquences du changement climatique".

"Le scénario du pire a été évité. Une fois que le cyclone a atteint Mayotte, il a accéléré son mouvement vers l'Ouest, donc vers le Mozambique", a expliqué dimanche Saifou-Dine Aliani, chef du service de météorologie aux Comores. La vitesse des vents attendue était de 150km/h mais ce n'est pas ce qui s'est passé. "Le maximum de la vitesse était de 70 km/heure à Anjouan et Mohéli", a ajouté ce responsable.

"A Anjouan, nous avons une dizaine de familles déplacées, quelques blessés, des glissements de terrain et quelques éboulements mais qui n'ont pas fait de victimes", a déclaré pour sa part Yasser Sidi, responsable à la Direction Générale de la Société Civile. A Mohéli, des routes demeurent entravées par les arbres qui n'ont pas résisté aux assauts du vent. "Des équipes sont en train de les débloquer", a indiqué la Direction Générale de la Société Civile.

En revanche, l'agriculture est très impactée. "Toutes les bananeraies d'Anjouan et Mohéli ont été mises à terre, faisant craindre le pire pour la suite", a ajouté cette source. L'unique aéroport international des Comores va reprendre ses activités dimanche en début de soirée. "Un vol de la compagnie Ethiopian Airlines est attendu aux alentours de 18H00", a indiqué un responsable de l'aviation civile.