Visite d'Emmanuel Macron à Mayotte : pourquoi les Mahorais réservent un accueil mouvementé au chef de l'État
Quatre mois après le passage du cyclone Chido à Mayotte, le président de la République Emmanuel Macron se rendra de nouveau dans le 101e département français pour réaliser un point d'étape sur la reconstruction de l'archipel. Mais, comme en décembre dernier, le chef de l'État devrait être chahuté par les Mahorais, qui attendent toujours le début de la reconstruction.
Plus de quatre mois après le passage du cyclone Chido, qui a fait au moins 40 morts et des millers de blessés, Emmanuel Macron se rend à nouveau à Mayotte pour réaliser un point d'étape sur la reconstruction de l'archipel. Une venue attendue de pied ferme par les habitants, car sur place, les traces de la catastrophe sont toujours visibles et la reconstruction peine à démarrer.
Lors de sa visite en décembre, quelques jours après le passage du cyclone, Emmanuel Macron s'était largement confronté à la colère des habitants. Et pour Zaliat Assou, habitante de Petite Terre, le président devrait recevoir à nouveau le même accueil. "Il va être chahuté", confie-t-elle au micro d'Europe 1.
Des travaux qui peinent à démarrer
"J'en suis sûr parce que les Mahorais ont l'impression qu'ils n'ont le droit à rien, que seuls les clandestins ont le droit à tout. Et puis on voit que la reconstruction est trop lente. Il y a encore beaucoup d'infrastructures, dont des écoles, qui n'ont pas de toit", poursuit-elle.
Amélioration de la gestion des déchets
Le chef de l'État avait pourtant quitté Mayotte en promettant de rebâtir l'archipel. Mais quatre mois après, les travaux de reconstruction sont au point mort comme le constate Racha Mousdikoudine, présidente de "Mayotte a Soif".
"La reconstruction n'a pas forcément commencé, ce ne sont juste que des effets d'annonce pour l'instant. Par exemple, on manque toujours d'eau et la situation s'aggrave de plus en plus. L'État n'assure pas la protection de la population de Mayotte. Il y a deux France : la France hexagonale et après la souffrance de Mayotte".
Les Mahorais demandent maintenant une accélération des travaux, mais aussi une meilleure gestion des déchets, alors que certaines parties du département n'ont toujours pas été déblayées.