Leur traversée a duré une semaine. Au bout d'un voyage particulièrement éprouvant en Méditerranée, les 630 migrants secourus par l'Aquarius sont tous arrivés dimanche dans le port espagnol de Valence. Après avoir passé une rapide visite médicale, ces hommes, ces femmes et ces enfants ont été identifiés par la "Guardia Civil", aidés de 400 interprètes.
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— Henry de Laguérie (@henrydelaguerie) 17 juin 2018
"Ça a été difficile, ça a été long". Les autorités leur demandent en premier s'ils sont venus en famille. Les réfugiés sont fatigués, sous le choc. "Ça a été difficile, ça a été long, les conditions météorologiques étaient vraiment mauvaises", raconte Antoine Laurent, responsable des opérations maritimes pour SOS Méditerranée, l'ONG qui affrète l'Aquarius.
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Beaucoup de moyens déployés. "Ces gens ont vécu l'enfer, ils avaient le mal de mer pendant quasiment toute la traversée… Imaginez : vous ne pouvez pas vous hydrater ni manger. Ils sont épuisés", poursuit Antoine Laurent, qui loue l'accueil réservé aux migrants par l'Espagne : "Beaucoup de moyens sont déployés à Valence et c'est vraiment une belle preuve de solidarité de la part des Espagnols. C'est magnifique".
"Bienvenue chez vous". Afin de respecter l'intimité des migrants, les très nombreuses caméras ont été tenues à bonne distance. Les migrants sont examinés et pris en charge dans des tentes de la Croix-Rouge, à l'abri des regards. Plusieurs femmes enceintes et des enfants ont été emmenés à l'hôpital. La plupart des réfugiés rejoindront des logements d'urgence dimanche soir. Dans le port, une grande banderole a été déployée. On peut y lire, en plusieurs langues : "Bienvenue chez vous".
La France traitera les demandes "au cas par cas"
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a estimé qu'il était "impossible" de déterminer combien de migrants de l'Aquarius seraient accueillis par la France, qui va examiner les situations "au cas par cas". "La France a toujours dit que s'il (l'Aquarius) avait été à proximité des côtes françaises, le droit s'imposerait. L'Espagne a pris ses responsabilités, il n'est pas question de concours", a-t-il expliqué dans Dimanche en politique sur France 3.