L'avertissement émis par le président américain Donald Trump contre une nouvelle attaque chimique en Syrie a été "prise aux sérieux" par le régime de Bachar al-Assad, a affirmé mercredi son secrétaire à la Défense, Jim Mattis.
"Prêts à riposter". "Il semble qu'ils ont pris l'avertissement au sérieux", a assuré Jim Mattis, en route vers une réunion ministérielle de l'Otan à Bruxelles, à des journalistes. Les États-Unis ont accusé lundi soir le régime syrien de Bachar al-Assad de préparer une nouvelle attaque chimique, et se sont dits prêts à riposter comme ils l'avaient fait après une attaque chimique présumée à Khan Sheikoun qui a fait au moins 88 morts début avril.
L'avertissement américain a été émis par le porte-parole de Donald Trump lundi soir après la détection par les services de renseignements d'une activité suspecte sur la base aérienne syrienne d'où était partie la précédente attaque, selon le Pentagone. Le président américain "voulait les dissuader", a précisé Jim Mattis. "Ils (le régime syrien, ndlr) ne l'ont pas fait", a-t-il insisté, tout en précisant que "le programme chimique d'Assad va bien au-delà d'une seule base aérienne".
59 missiles américains tirés en riposte. Mardi, lors d'une conversation téléphonique, Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron ont souligné "la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d'attaque chimique en Syrie", une menace à peine voilée qu'ils n'hésiteraient pas à riposter comme l'avaient fait les États-Unis après l'attaque de Khan Cheikhoun. Cette attaque, dans laquelle de nombreux enfants sont morts, avait provoqué un tollé international.
En réponse, l'armée américaine avait tiré 59 missiles contre la base d'Al-Chaayrate près de Homs (centre de la Syrie), marquant la première intervention armée de Washington contre le régime de Damas. Déjà en août 2013, le régime syrien avait été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin lors d'une attaque dans la banlieue de Damas, faisant 1.400 morts.