Le président Bachar al-Assad a affirmé que l'attaque chimique présumée sur une ville rebelle de Syrie était totalement fabriquée et a servi de "prétexte" pour justifier les frappes américaines contre l'armée syrienne, dans un entretien exclusif accordé mercredi à l'AFP à Damas.
"Les Etats-Unis complices des terroristes". "Il s'agit pour nous d'une fabrication à 100% (...) Notre impression est que l'Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu'il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l'attaque" américaine du 7 avril contre une base aérienne, a affirmé Bachar al-Assad dans sa première interview après l'"attaque chimique" de Khan Cheikhoun et les représailles américaines.
"Nous ne possédons pas d'armes chimiques". Le président syrien a également affirmé que son régime ne possédait plus d'armes chimiques. "Nous ne possédons pas d'armes chimiques (...) Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées", a-t-il poursuivi.
Une enquête "impartiale". Bachar al-Assad a par ailleurs déclaré qu'il n'accepterait qu'une enquête "impartiale" concernant l'attaque chimique présumée du 4 avril contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun. "Nous allons œuvrer (avec les Russes) en vue d'une enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu'elle ne sera pas utilisée à des fins politiques", a-t-il dit.
Washington n'est "pas sérieux" sur une solution en Syrie. S'agissant des États-Unis, le président syrien a en outre ajouté que le gouvernement de Donald Trump n'était pas "sérieux" dans la recherche d'une solution politique en Syrie, les accusant d'utiliser le processus politique de Genève pour venir en aide aux rebelles qui perdent du terrain face au régime.