Sept des victimes faisaient partie de ses effectifs. Dimanche, huit personnes (quatre hommes et quatre femmes) dont six Français ont trouvé la mort dans une attaque perpétrée près de Niamey, au Niger. Une attaque armée survenue dans la zone de Kouré contre des humanitaires, membres de l'ONG Acted, l'Agence d'aide à la coopération technique et au développement. Basée à Paris et fondée en 1993, l'organisation est implantée au Niger depuis 2010.
Une ONG importante, très impliquée en Afrique
Les missions de l'ONG sont multiples : accès à l'eau potable, aide alimentaire d'urgence, et distribution d'abris pour les populations déplacées en raison des conflits, notamment dans la zone des trois frontières, entre le Niger, le Mali, et le Burkina Faso. Pas moins de 800 salariés d'Acted sont actuellement sur place, selon l'avocat de l'ONG, ce qui en fait l'un de ses bureaux africains les plus importants.
Mais l'Agence d'aide à la coopération technique et au développement est aussi l'une des grandes ONG françaises. D'abord en termes de salariés, puisqu'ils sont pas moins de 6.000 répartis dans 37 pays, ensuite en termes de budget, avec 316 millions d'euros l'an dernier. Une somme qui sert dans plus de 400 projets, dont la moitié sur le continent africain.
Des humanitaires d'Acted déjà pris pour cible
Essentiellement implantée dans les zones de conflits, Acted a déjà vu ses salariés devenir victimes d'attaques terroristes. La dernière remonte au 23 juillet au Nigeria. Un employé est enlevé et tué par des djihadistes avec quatre autres humanitaires. Six ans plus tôt, le 13 septembre 2014, le Britannique David Haines est décapité 18 mois après son enlèvement par l'Etat islamique. Un an plus tôt, en novembre 2013, ce sont six Afghans travaillant pour Acted qui trouvent la mort dans une embuscade en Afghanistan.
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Une longue liste de meurtres à laquelle il faut ajouter l'enlèvement d'un coordinateur italien en Syrie en 2013 pendant un an, ou encore celui du directeur financier de l'ONG, toujours en 2013, qui sera détenu 71 jours.