Un jeune demandeur d'asile afghan de 17 ans a grièvement blessé quatre passagers d'un train à la hache et au couteau lundi soir en Allemagne avant d'être tué par la police, les autorités évoquant un probable "attentat islamiste".
Que s'est-il passé ? Les faits se sont produits vers 21h15 à bord d'un train régional transportant une trentaine de personnes assurant une liaison entre les villes de Treuchlingen et Wurtzbourg en Bavière. "Peu avant d'arriver, un homme a agressé des passagers avec une hache et un couteau", a déclaré un porte-parole de la police locale. "Il y a quatre blessés graves et un blessé léger", a-t-il ajouté. Quatorze personnes ont été traitées pour un choc psychologique sur place. Un riverain, qui a pu pénétrer dans le convoi, a décrit une "scène de boucherie" à l'intérieur du train, avec des traces de sang et des pansements laissés sur place par les équipes de secours.
Il a été abattu. "L'auteur des faits est parvenu à quitter le train, la police est partie à sa poursuite et dans le cadre de cette poursuite elle a tiré sur l'agresseur et l'a tué", a précisé le porte-parole de la police. Selon le ministre régional de l'Intérieur, Joachim Hermann, c'est une unité spéciale d'intervention de la police allemande (SEK), qui a fait feu lorsque le jeune homme a tenté de s'en prendre à elle avec ses armes blanches. Cette unité se trouvait par hasard, pour une autre mission, dans la ville, et a pu intervenir rapidement lorsque l'alerte a été donnée.
"Allahu Akbar". L'auteur de l'agression est un jeune "Afghan de 17 ans", demandeur d'asile arrivé seul, sans famille, en Allemagne, a indiqué le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim Hermann. Il vivait dans la localité d'Ochsenfurt, voisine de l'endroit où se sont déroulés les faits, et était pris en charge dans une famille d'accueil en tant que mineur, a-t-il indiqué à la chaîne de télévision publique ARD. Son porte-parole, Oliver Platzer, a indiqué qu'"il est assez probable qu'il s'agisse d'un attentat islamiste", en soulignant que l'agresseur avait crié "Allahu Akbar" (Dieu est grand) lors des faits. Toutefois, les autorités locales ont indiqué qu'il faudrait attendre les résultats de l'enquête pour se prononcer définitivement. Le parquet s'est ainsi montré plus prudent en indiquant dans la nuit que "les motivations de cet acte restent non éclaircies" à ce stade.