Le gouvernement français a appelé mercredi à "éviter une situation d'escalade" au Moyen-Orient du conflit qui oppose Israël à l'organisation islamiste du Hamas, exhortant à ne pas l'"importer" en France. La France souhaite "une résolution politique du conflit" pour "la recherche d'une paix durable", a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
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"Tout doit être fait pour permettre d'éviter la situation d'escalade au Moyen-Orient, protéger les civils, éviter l'embrasement", a-t-il souligné, rappelant le soutien de la France à Israël face à "des attaques injustifiables terroristes du Hamas". "La France se tient plus que jamais et se tiendra toujours du côté de la démocratie et de la liberté, la France rejette et rejettera toujours sans ambiguïté, sans réserve, la barbarie du terrorisme", a insisté le ministre.
15 ouvertures de procédures judiciaires
Il a plaidé pour un "besoin, dans la période, d'unité, de cohésion de la nation et certainement pas d'importer le conflit sur notre sol". "Ces discours qui banalisent, qui excusent la violence, finissent en effet par provoquer la violence". Selon lui, "une cinquantaine de faits à connotation antisémite ont eu lieu dans notre pays" depuis cette attaque qui a tué 1.200 Israéliens selon l'armée israélienne, et fait 1.055 morts dans la bande de Gaza selon les autorités locales.
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Rappelant que des enquêtes pénales sont systématiquement ouvertes, il a annoncé "plus de 15 ouvertures de procédures judiciaires à l'encontre de propos ou d'actes ayant en lien l'anonymisation des faits". "Plus de 500 lieux communautaires juifs" et l'ensemble des écoles confessionnelles ont été en outre placés sous protection policière, a-t-il précisé. Le ministre a également assuré que "pas un seul euro de l'aide(humanitaire) française ne parvient à une organisation terroriste, de manière directe ou indirecte".