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William Molinié / Crédits photo : MAHMUD HAMS / AFP , modifié à
Depuis le début des attaques en Israël, 1.200 personnes sont mortes, dont 11 Français. 18 autres ressortissants français sont toujours portés disparus, probablement pris en otage par le Hamas. Qui sont-ils et que peut faire la France pour les libérer ?

Depuis l'assaut du Hamas samedi, 1.200 personnes sont mortes en Israël et tout autant dans la bande de Gaza. Côté israélien, 11 Français ont été tués et 18 autres de nos ressortissants sont portés disparus, probablement retenus en otage par le Hamas, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

Que sait-on de ces otages français ?

Ce sont pour la majorité d'entre eux des binationaux, et parmi eux se trouvent des enfants. C'est le cas d'Ethan, un garçon de 12 ans et demi, qui vivait avec sa famille dans un kibboutz de Nir Oz, à 5 kilomètres de Gaza, dont personne n'a de nouvelle depuis samedi.

Tout comme Céline Ben-David Nagar, 32 ans, mère d'un bébé de six mois. Son dernier message date de 7h11 précisément, son véhicule a été retrouvé criblé de balles mais pas de corps. Sa famille pense qu'elle a été capturée, mais il est impossible d'en être certain pour l'instant car il n'y a pas de preuve de vie envoyée depuis Gaza.

L'incertitude demeure également pour un Franco-israélien de 25 ans, originaire de Marseille, dont la dépouille n'a pas été retrouvée.

Que peut faire la France pour libérer les otages ?

Des sources diplomatiques reconnaissent en coulisses leur impuissance. Israël est un État souverain qui n'a pas demandé d'aide militaire à la France. Paris mise plutôt sur ses bonnes relations avec le Qatar qui paye actuellement 30 millions de dollars chaque mois pour payer l'essence et les salaires du Hamas. D'ailleurs, certains membres du bureau politique de l'organisation terroriste résident à Doha.

Il y a là un levier évident de négociation via l'Égypte aussi, qui entend renforcer son rôle de puissance régionale. En réalité, dans tous les scénarios envisagés, la France restera cantonnée à un rôle de deuxième voire de troisième plan.