Emmanuel Macron parlait, ce mardi 10 octobre, d'un "chantage insupportable" du Hamas à propos des otages civils détenus. Le mouvement islamiste palestinien, coupable d'une attaque terroriste sur le territoire d'Israël, responsable d'au moins 1.200 morts côté israélien, a capturé environ 150 civils, au cours de leur raid meurtrier. Si l'Allemagne a demandé au Qatar d'œuvrer pour obtenir leur libération, le rôle de la France s'annonce limité.
D'abord, parce qu'Israël est avant tout un État souverain à l'intérieur de ses frontières. Sauf à ce qu'une aide militaire soit demandée, c'est surtout l'option diplomatique qui est avancée et deux pays pourraient jouer un rôle. Avec, en premier lieu, le Qatar, car c'est à Doha que résident plusieurs membres du bureau politique du Hamas. La France entretient d'ailleurs de bonnes relations et échange régulièrement avec ce pays du Golfe.
Un rôle de second plan
L'Égypte pourrait également vouloir peser afin de consolider et affirmer son rôle de puissance régionale. De son côté, Paris est à ce stade cantonné à un rôle de second plan. Une option consisterait à ouvrir une négociation en direct avec le Hamas pour qu'il relâche, en priorité, des ressortissants français. Mais un tel scénario s'avère bien périlleux, car les Israéliens en seraient obligatoirement informés.
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Quant au scénario d'une exfiltration clandestine opérée par la DGSE, les chances de succès sont quasi nulles. La bande de Gaza se présente comme un labyrinthe dans lequel les terroristes du Hamas se sont sans doute empressés de disperser les otages.