Le jeu d'alliance se met en marche. Après sa déclaration de soutien samedi soir, Joe Biden a échangé avec le président israélien, Benjamin Netanyahu par téléphone. Le chef d'État américain a promis une aide de poids, avec des livraisons de munitions et des renforts militaires dans les tout prochains jours. Alors qu'Israël a reçu un large soutien diplomatique de la part des pays occidentaux, Joe Biden et le secrétaire d'État Antony Blinken ont confirmé ce dimanche que le déploiement du renforcement d'assistance militaire avait débuté.
Des munitions et des unités aériennes
Le Pentagone a notamment annoncé que le porte-avions USS Gérald R. Ford et ses six bâtiments d'escorte faisaient mouvement vers l'Est de la Méditerranée. Dans le même temps, les forces aériennes des États-Unis dans la région ont été renforcées et des munitions vont être envoyées pour l'armée israélienne sur place.
Dans la classe politique américaine, le soutien à l'État hébreu a été d'une rare unanimité. Toutefois, la crise politique que traverse Washington, depuis l'éviction de Kevin McCarthy en tant que président de la Chambre des représentants, freine les ambitions diplomatiques américaines. Tant qu'elle n'a pas élu un nouveau speaker, ce qui ne devrait pas arriver avant le milieu de la semaine, impossible pour les élus de discuter d'un plan d'urgence à Israël.
Joe Biden et son gouvernement auront fort à faire à convaincre le Congrès, surtout en raison des relations compliquées entretenues avec Benjamin Netanyahu ces derniers mois. Toutefois, le président américain s'était rapproché de son homologue israélien pour un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie Saoudite contenant des aménagements sur le statut des Palestiniens. Ce qui devait être une réussite diplomatique et une avancée majeure dans l'avancée du conflit ont brutalement été stoppées par les offensives du Hamas.