La Finlande a observé dimanche une minute de silence à la mémoire des victimes de l'attaque qui a fait deux morts et huit blessés sur une place au centre de Turku vendredi. Samedi, le Premier ministre Juha Sipilä avait demandé qu'une minute de silence soit respectée à travers le pays, au lendemain de l'attaque, qualifiée de meurtres et tentatives de meurtres "avec intention terroriste" par la police et qui serait une première en Finlande si son caractère est confirmé.
Des victimes présentes. A Turku, des centaines de personnes se sont réunies sur les lieux du drame à 10h00, autour d'un parterre de bougies et de fleurs, en présence des élus, des équipes de secours en uniforme, et des policiers tous présents au premier rang. Hassan Zubier, un Britannique blessé durant l'attaque en venant en aide à une femme, a tenu à assister à la cérémonie, dans un fauteuil roulant. "Je voulais montrer mon respect aux victimes", a-t-il déclaré au journal suédois Aftonbladet, avant de repartir à l'hôpital. "Peace and love - No violence Finland" (Paix et amour - Pas de violence Finlande), implorait une feuille accrochée aux barrières disposées autour des offrandes. Les cloches de la cathédrale de Turku, la plus grande église du pays, ont sonné pendant quinze minutes avant de laisser place au silence pour un moment de recueillement en présence de l'archevêche Kari Mäkinen, le chef de l'Église luthérienne.
Flou sur les motivations de l'assaillant. Plus tôt dans la matinée, les autorités avaient procédé à une reconstitution sur les lieux de l'attaque. Vendredi, un demandeur d'asile marocain de 18 ans a tué deux femmes au couteau, et blessé huit autres personnes sur la Place du marché de Turku. La police avait rapidement arrêté le suspect, le blessant par balle à la jambe. Arrivé en Finlande en 2016, il ciblait particulièrement les femmes, selon les autorités. Les victimes, âgées de 15 à 67 ans, sont huit femmes et deux hommes. Ces deux derniers ont tenté d'aider une victime et d'arrêter l'assaillant. L'auteur de l'attaque, dont la police ignore le mobile exact, devait être interrogé dimanche par la police.