C'est un nouveau drame pour la Tunisie. Trois mois après le terrible attentat du musée du Bardo, à Tunis, le pays fait face à une nouvelle attaque terroriste. Un étudiant tunisien, qui a été par la suite abattu par la police, a fait feu sur des touristes étrangers et des Tunisiens d'un hôtel de la ville de Sousse, dans le centre-est du pays. Au moins 37 personnes sont mortes et 36 autres blessées. Didier est un résident français de Sousse. Arrivé parmi les premiers sur les lieux du drame, il raconte à Europe 1 ces scènes d'horreur.
"C'était comme des pétards". Didier explique d'abord avoir entendu "une détonation puis comme des pétards". "Comme on habite à 50 mètres de la plage, on y est allé", raconte-t-il. "Quand on est arrivé, tout le monde courait à droite et à gauche", poursuit-il avant de décrire ce qu'il a vu : "les gens qui étaient restés allongés sur les transats étaient morts. Rien n'était encore banalisé. La police courait partout".
"Une femme et son bébé". Didier se souvient d'une scène particulièrement terrifiante : "on a vu une femme avec son bébé, elle le serrait dans ses bras mais ils étaient morts". "Lorsque vous voyez ça, c'est horrible", répète-t-il plusieurs fois. "Vous êtes impuissant contre ces choses là", dit-il encore, avant de réaliser brusquement : "mon Dieu, si c'était moi qui était allongé là en train de bronzer avec ma femme et mon enfant et bien aujourd'hui, on ne parlerait plus de moi, c'est tout".
"Courir pour sauver notre vie". Marc était l'un des clients de l'hôtel. Originaire de Belgique, il a vécu en direct l'attaque. Il raconte : "tout à coup, je vois arriver un jeune homme avec une casquette verte, un tee-shirt noir et un short. Il commence à tirer avec une mitraillette automatique". Selon lui, le sable "volait dans l'air" à cause des balles. "Tout le monde courait, on ne pensait à rien, seulement à courir pour sauver notre vie", témoigne-t-il. Marc raconte que les survivants ont ensuite été accueillis dans un centre thalasso : "ils ont fermé les portes et tout le monde se taisait pour ne pas faire de bruit. On était une cinquantaine de personnes et on entendait des coups de feu". Lorsqu'ils n'ont plus entendu de bruit, "nous sommes remontés et on a vu des corps partout", conclut-il.
>> Ecoutez le témoignage de Didier au micro d'Europe 1 :
Attaque terroriste en Tunisie : "vous êtes...par Europe1fr