L’enquête se poursuit en Autriche, deux jours après l’attentat islamiste dans le centre de Vienne qui a fait quatre morts et une quinzaine de blessés. Et des failles apparaissent dans le dispositif de sécurité autrichien. L'auteur était fiché S, surveillé, et pourtant il a bénéficié d’une remise de peine l’an dernier. Et, surtout, les renseignements autrichiens semblent avoir négligé une information très importante le concernant. C'est sur Facebook que la police slovaque a posté cette information mercredi matin : le terroriste de Vienne est passé l'été dernier par la Slovaquie, pour essayer d'acheter des munitions.
Deuxième grosse faute
Il faisait partie d'un groupe d'islamistes autrichiens, vite repéré par les renseignements slovaques, car il leur manquait des papiers officiels pour justifier leur achat. Et ils sont repartis sans munition. Les Slovaques affirment toutefois avoir alerté leurs collègues de l'autre côté de la frontière en Autriche. "C'est exact", reconnaît le ministre autrichien de l'Intérieur, mais il y a eu un problème de communication en interne, l'information s'est perdue...
Il fait reposer la faute sur son prédécesseur, mais la polémique monte car c'est la deuxième grosse panne révélée par l'enquête : mardi, il avait déjà dû reconnaître que ses services avaient été bernés par le terroriste qui leur a fait croire qu'il était en train de se déradicaliser, alors qu'il se préparait à passer à l'acte.