La Suède est plus que jamais menacée, a averti mardi le Premier ministre suédois, au lendemain d'un attentat à Bruxelles qui a tué deux Suédois et blessé un autre. "Jamais, dans l'Histoire récente, la Suède et les intérêts suédois n'ont été aussi menacés qu'aujourd'hui", a déclaré Ulf Kristersson en conférence de presse, soulignant qu'il s'agit "d'un attentat terroriste ciblant des Suédois". La Suède a maintenu mardi son niveau d'alerte de menace terroriste en dépit de cet attentat, ont indiqué les services de renseignement (Säpo). Le niveau avait été relevé à quatre sur une échelle de cinq le 17 août par les services qui avaient estimé que la Suède était devenue une "cible prioritaire" après une série de profanations du Coran qui ont eu lieu sur son sol.
"Cette évaluation est toujours d'actualité", ont indiqué les services de renseignement dans un communiqué. "La menace d'attentats, en particulier celle de l'extrémisme islamiste violent, s'est accrue. Cette situation est grave et le service de sécurité suédois estime qu'elle va perdurer", ajoute Säpo. L'attaque qui a coûté la vie à deux Suédois est survenue lundi peu après 19H00 (17H00 GMT) près de la Place Sainctelette, non loin du centre-ville de Bruxelles, à quelques heures d'un match de qualifications de l'Euro-2024 de football opposant la Belgique à la Suède au stade Roi-Baudouin.
Des individus "veulent nous effrayer"
"La vie de deux personnes innocentes s'est éteinte. Ce sont deux personnes qui ne retourneront jamais chez elles", a relevé, le ton grave, le Premier ministre suédois. "C'est d'une tristesse inimaginable". Le gouvernement suédois est en contact continu avec les autorités belges. Cet attentat est le signe que des individus "veulent nous effrayer et nous pousser au silence et à l'obéissance", selon Ulf Kristersson. "Cela n'arrivera pas".
"Nous devons défendre nos valeurs et nous y tenir. En même temps, nous devons mieux protéger la Suède et les vies suédoises. Nous ne pouvons tout simplement pas être naïfs", a-t-il insisté.