La Cour de cassation jordanienne a rejeté la demande d'extradition vers la France d'un suspect de l'attentat de la rue des Rosiers qui a fait 6 morts dans un restaurant juif à Paris en 1982, a indiqué mardi son avocat.
"La Cour de cassation a catégoriquement refusé de faire appel de la décision de rejeter l'extradition de mon client vers la France", a indiqué à l'AFP Mazan al-Tawil, l'avocat de Nizar Tawfiq Mussa Hamada. Ce Jordanien d'origine palestinienne, de 57 ans, est soupçonné d'avoir appartenu au commando qui a perpétré l'attentat dans le quartier juif historique de la capitale française, le 9 août 1982.
Le délai de prescription dépassé
"Le tribunal de première instance d'Amman avait décidé en février 2016 de ne pas l'extrader, car les conditions d'extradition n'étaient pas réunies et l'affaire, remontant à 30 ans, dépassait le délai de prescription", a ajouté l'avocat. La loi jordanienne prévoit un délai de prescription de 20 ans.
Outre le cas de Nizar Tawfiq Mussa Hamada, la justice jordanienne avait rejeté en octobre 2015 l'extradition de Souhair Mouhamed Hassan Khalid al-Abassi, alias Amjad Atta, présenté comme le cerveau de l'attentat. En 2015, le juge français antiterroriste Marc Trévidic avait délivré quatre mandats d'arrêt contre Abassi et Hamada et d'autres membres présumés du commando qui avait mené l'attentat.