Deux personnes ont été relâchées et une troisième est encore en garde à vue en France dans l'enquête sur un projet d'attentat déjoué contre un rassemblement de l'opposition iranienne qui s'est tenu samedi au nord de Paris, a indiqué lundi une source judiciaire à l'AFP.
Un suspect toujours en garde à vue en France. Alors que ces trois personnes avaient été interpellées samedi, un couple avait été arrêté le même jour à Bruxelles en possession d'explosifs, soupçonné d'avoir planifié un attentat à Villepinte, lors d'un rassemblement des Moudjahidine du peuple iranien (MEK). Le suspect toujours en garde à vue est Merhad A., un homme d'origine iranienne de 54 ans, qui avait été arrêté à Villepinte, selon une source proche du dossier. Sa garde à vue peut durer jusqu'à mercredi à la mi-journée.
Un diplomate iranien arrêté en Allemagne. Le parquet français avait ouvert une enquête pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" le 28 juin, deux jours avant le meeting, confiée à la DGSI (Direction général de la sécurité intérieure), selon une source judiciaire. Le couple de Belges d'origine iranienne interpellé samedi à Bruxelles était en possession de 500 grammes d'explosif dans sa voiture, a indiqué le parquet fédéral belge. L'enquête menée par la Belgique en coopération avec les autorités judiciaires françaises et allemandes a également conduit à l'interpellation d'un diplomate iranien basé en Autriche, contact du couple, en Allemagne, selon la même source.
Deux proches de Trump présents à la conférence. Environ 25.000 personnes ont assisté à la conférence organisée à Villepinte par les Moudjahidine du peuple iranien (MEK), un parti d'opposition iranien fondé en 1965 et interdit par les autorités iraniennes depuis 1981. Parmi les participants figuraient deux personnalités proches du président américain Donald Trump : l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich et l'ancien maire de New York Rudy Giuliani.
Téhéran dénonce un "stratagème" contre l'Iran. Le projet d'attentat déjoué relève d'un "stratagème" visant à nuire à la République islamique d'Iran, a estimé lundi le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif sur Twitter. "L'Iran condamne sans équivoque toute forme de violence et de terrorisme, où que ce soit, et est prêt à travailler avec toutes les parties concernées pour dévoiler ce qui est un stratagème sinistre mené sous une fausse bannière", ajoute-il.
"Comme c'est pratique. Juste au moment où nous entamons une visite présidentielle en Europe, une opération iranienne présumée et ses 'conspirateurs' sont mis en échec", ajoute le chef de la diplomatie iranienne, qui accompagne le président iranien Hassan Rohani dans sa visite officielle en Suisse entamée lundi après-midi. Cette visite est destinée à permettre la survie de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 après le retrait des États-Unis, un pacte que les Moujahidine du peuple ont toujours dénoncé.