La jeune femme interpellée et accusée d'avoir posé la bombe qui a fait six morts dimanche à Istanbul est de nationalité syrienne et a reconnu les faits, a annoncé lundi la police turque citée par des médias locaux. Selon la police, elle a reconnu avoir agi "sur ordre du Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK) et a reçu des directives en ce sens à Kobané, dans le Nord-Est de la Syrie.
Retrouvée grâce aux images de vidéosurveillance
La jeune femme, Alham Albashir, a été interpellée avec plusieurs autres suspects dans un appartement à Kucukcekmece, dans la banlieue d'Istanbul. Selon le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu, la suspecte s'apprêtait à "fuir en Grèce". Elle a été entraînée au sein des services de renseignement du PKK, ont rapporté des médias turcs. Elle serait entrée clandestinement en Turquie en passant par Afrine, localité du Nord-Est syrien contrôlée par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens, a rapporté la police.
Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, a affirmé dimanche que les images de vidéosurveillance montrent sur le lieu de l'attentat un "sac" déposé sur un banc. "Une femme s'est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, une ou deux minutes après qu'elle s'est levée, il y a eu une explosion", a-t-il déclaré. "Soit ce sac contenait un minuteur, soit quelqu'un l'a activé à distance", a-t-il ajouté. La police turque a annoncé lundi que l'explosif utilisé dans l'attentat était du "TNT à forte puissance".
46 personnes désormais arrêtées
Süleyman Soylu, qui s'est de nouveau rendu sur les lieux du carnage lundi, a annoncé que 46 personnes ont été arrêtées désormais, au lendemain de cet attentat qui a frappé la rue Istiklal, l'une des artères les plus fréquentées d'Istanbul, en plein après-midi dimanche. "Les opérations continuent" pour arrêter d'autres suspects, a indiqué M. Soylu. "Ils ont voulu nous adresser un message, nous l'avons reçu et nous allons y répondre de la façon la plus ferme qui soit", a-t-il martelé.