La justice belge a approuvé jeudi le principe d'une remise à la France du Belge d'origine marocaine Mohamed Abrini, mis en cause dans les attentats du 13 novembre à Paris, mais celle-ci n'aura pas lieu "dans l'immédiat", a indiqué le parquet fédéral belge. "La chambre du conseil de Bruxelles a rendu exécutoire" le mandat d'arrêt européen décerné à l'encontre de Mohamed Abrini, également mis en cause dans les attentats du 22 mars à Bruxelles, selon un communiqué. Mais "l'exécution proprement dite ne va pas du tout être faite dans l'immédiat", a précisé un porte-parole du parquet.
Jugé d'abord en Belgique ? Selon cette même source, Mohamed Abrini pourrait être jugé en Belgique avant d'être livré à la France. Il peut aussi être envoyé temporairement en France au cours de l'enquête ou être encore interrogé en Belgique par les enquêteurs français. "Les délais ne sont pas du tout définis", a insisté le porte-parole du parquet.
Recherché depuis les attentats du 13 novembre. Mohamed Abrini est soupçonné d'être impliqué à la fois dans les attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, et dans ceux de Bruxelles, où 32 personnes ont été tuées et plus de 300 blessées. Il avait été filmé deux jours avant les tueries de Paris en compagnie de Salah Abdeslam, suspect-clé incarcéré en France, dans une station-service de l'Oise.
Le transfèrement d'un autre suspect validé. La chambre du conseil de Bruxelles a également approuvé jeudi le principe d'un transfèrement en France de Mohamed Bakkali, 28 ans, soupçonné d'avoir loué une BMW repérée à proximité immédiate de trois logements à Schaerbeek (Bruxelles), Charleroi et Auvelais, qui avait servi à préparer les attentats de Paris.