La traque du troisième assaillant de l'aéroport de Bruxelles a repris de plus belle lundi près d'une semaine après les attentats qui ont fait 35 morts dans la capitale belge. Fayçal Cheffou, seul inculpé dans l'enquête sur les attentats de Bruxelles pour "assassinats terroristes" et initialement soupçonné d'être le troisième assaillant de l'aéroport, a été remis en liberté, a annoncé lundi le parquet fédéral belge.
Remis en liberté. "Les indices qui avaient entraîné l'arrestation du nommé Fayçal C. n'ont pas été confortés par l'évolution de l'instruction en cours. En conséquence, l'intéressé a été remis en liberté par le magistrat instructeur", a déclaré le parquet dans un communiqué sans autre précision.
Depuis son arrestation jeudi, les enquêteurs tentaient de confirmer leur "hypothèse" selon laquelle cet homme qui se présente comme journaliste indépendant pouvait être le poseur de bombe de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem qui a pris la fuite avant que ses deux complices ne se fassent exploser.
Une nouvelle vidéo du 3e homme. Selon des médias belges, il avait été reconnu par le chauffeur de taxi qui a déposé les trois djihadistes à l'aéroport comme étant "l'homme au chapeau", que l'on peut voir aussi sur des images de vidéosurveillance aux côtés des deux kamikazes. La police, qui avait déjà émis un avis de recherche avec photo, a diffusé lundi une nouvelle vidéo de ce troisième homme, afin de l'"identifier".
Signe d'une menace toujours très élevée, les enquêtes tous azimuts contre les réseaux djihadistes prennent une tournure de plus en plus européenne, avec de nouvelles arrestations et inculpations ces derniers jours en Belgique, en Italie et aux Pays-Bas.
Les trois kamikazes liés aux attentats de Paris. Seule certitude pour l'instant, les trois kamikazes -- Ibrahim El Bakraoui et Najim Laachraoui à l'aéroport et Khalid El Bakraoui dans le métro bruxellois -- sont directement liés aux commandos des attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre à Paris. Et notamment au suspect-clé Salah Abdeslam, arrêté le 18 mars à Bruxelles après plus de quatre mois de cavale au nez et à la barbe des autorités belges.