Emmanuel Macron est "plutôt en position de force" au G7 de Biarritz, car il "apparaît comme ayant les moyens de son action", estime l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin dans une interview au Journal du Dimanche.
Macron, "l'homme qui n'est en guerre avec personne"
"Sur le plan international, le président Macron est plutôt en position de force. Que ce soit l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Russie ou la Chine, chacun connaît de réelles difficultés, alors que lui apparaît comme ayant les moyens de son action", assure Jean-Pierre Raffarin, qui avait soutenu la liste de la majorité aux dernières élections européennes. "C'est aussi l'homme qui n'est en guerre avec personne, donc celui avec lequel tout le monde peut parler", souligne encore l'ancien Premier ministre de Jaques Chirac (2002-2005), alors que le G7 s'est ouvert samedi au pays Basque.
Saluant "les initiatives créatives" du chef de l'Etat en matière de diplomatie, Jean-Pierre Raffarin juge encore que le "contexte de brutalité" instauré par Donald Trump dans les relations internationales "sert notre influence dans un monde qui ne veut pas se réduire à la suprématie de la force sur les valeurs". "Ce que la France a aujourd'hui, c'est un potentiel de puissance", relève encore Jean-Pierre Raffarin.
Sur l'Amazonie, "il ne peut pas se contenter d'un coup de poing sur la table"
"Mais rien n'est gagné. Il faut encore concilier cette singularité qui est de parler à tout le monde avec une capacité de leadership pour initier des décisions", appuie-t-il, tout en glissant qu'Emmanuel Macron "peut transformer ce potentiel en réel poids politique international".
Au lendemain de l'annonce de l'opposition de la France à ratifier en l'état le traité de libre-échange UE-Mercosur, en raison d'une discorde environnementale avec le Brésil, Jean-Pierre Raffarin estime qu'Emmanuel Macron "ne peut pas se contenter d'un coup de poing sur la table". "Il doit essayer de bâtir avec le G7 une solidarité active pour que la pression internationale soit puissante sur le Brésil", plaide encore l'ancien sénateur.