hassan nasrallah 1:10
  • Copié
Inès Gil (correspondante au Liban) / Crédits photo : JOSEPH EID / AFP
La mort Hassan Nasrallah, tué sous les bombardements israéliens vendredi soir, marque un "tournant dans l'histoire" du Hezbollah et surement dans la guerre qui se joue entre le Liban et Israël. Au sein du mouvement islamiste chiite qu'il a dirigé pendant 32 ans, la relève se prépare déjà.

Hassan Nasrallah, l'architecte du développement du Hezbollah depuis 30 ans, est mort dans un raid israélien vendredi. Un coup dévastateur porté à la milice islamiste qui multiplie les tirs de roquettes sur le nord d'Israël depuis le 7 octobre dernier, entraînant le départ de milliers d'habitants.

Quelle conséquence sur le cours de la guerre ?

Avec son turban noir réservé aux descendants du prophète, Hassan Nasrallah, a été le visage du Hezbollah pendant plus de 30 ans. A la tête de la milice chiite, plus puissante que l'État libanais, Hassan Nasrallah avait entre ses mains le destin du pays.

Au Liban, il y a ceux qui pleurent la mort du "sayyid", comme on l'appelle et d'autres qui se réjouissent timidement. Beaucoup de Libanais s'inquiètent surtout de cette plongée dans l'inconnu. Il est impossible de dire quel effet va avoir la mort de Hassan Nasrallah sur le cours de la guerre : une escalade encore plus forte soutenue par l'Iran ou bien la reconnaissance de sa défaite face à Israël ?

Hachem Safieddine apparaît comme un successeur potentiel

En attendant, une certitude, sa mort va déstabiliser le groupe chiite. Son cousin Hachem Safieddine, figure éminente du Hezbollah, apparaît comme un successeur potentiel. Le Hezbollah libanais est organisé, ses dirigeants se savent menacés par l'ennemi israélien et préparent donc les potentiels remplaçants en cas d'assassinat politique.