Au moins 105 civils ont été tués en mars lors d'un bombardement américain à Mossoul, deuxième ville d'Irak et dernier grand fief du groupe État islamique dans le pays, a reconnu jeudi le Pentagone.
La faute rejetée sur les djihadistes. Le rapport d'enquête de l'armée américaine sur ce bombardement survenu le 17 mars a toutefois rejeté en grande partie la faute sur les djihadistes de l'EI, qui, explique-t-elle, avaient placé une grande quantité d'explosifs dans un bâtiment visé par la frappe aérienne. Au total, 101 civils se trouvaient dans l'immeuble en question et quatre à proximité. Il s'agit de l'un des plus lourds bilans pour des victimes civiles depuis le début de la campagne militaire anti-djihadiste de la coalition menée par les États-Unis.
À la demande des autorités irakiennes. Ni la coalition, ni les forces irakiennes n'étaient au courant que des civils ou des explosifs se trouvaient dans le bâtiment ciblé, a conclu le rapport rendu public jeudi. La frappe a été déclenchée à la demande des autorités irakiennes, lorsque deux snipers de l'EI ont ouvert le feu sur les forces de sécurité.
36 civils toujours portés disparus. "L'explosion secondaire a déclenché une faille rapide de la structure (du bâtiment) ce qui a tué les deux snipers de l'EI, 101 civils abrités aux étages inférieurs de l'immeuble et quatre civils dans une structure avoisinante à l'ouest", a expliqué le général Matt Isler, qui a supervisé l'enquête. Trente-six civils supplémentaires qui étaient "connectés à la structures sont toujours portés disparus", a-t-il précisé. "Des analystes postérieures à l'explosion ont permis de détecter des résidus que l'on retrouve habituellement dans les explosifs utilisés par l'EI", a ajouté jeudi le commandement des forces américaines au Moyen-Orient.