Il avait promis lors de sa campagne présidentielle de mener une guerre sans pitié contre les trafiquants de drogue. Le président philippin Rodrigo Duterte, élu en mai dernier, a mis ses promesses à exécution. Et la loi et l'application des droits de l'Homme n'ont rien à voir avec sa lutte.
Des exécutions sans procès. Rien que pour le mois de juillet, la police affirme avoir tué plus de 400 trafiquants. Mercredi, nouveau carnage. Six gardes du corps d'un maire philippin ont été assassinés, sous prétexte que son fils est suspecté d'être mêlé au trafic de drogue.
Des assassinats en pleine rue. Si elles dénoncent un régime de terreur, les ONG ne sont pas vraiment étonnées de ces exécutions arbitraires. La lutte contre le narcotrafic était au cœur de la campagne présidentielle de celui que l'on appelle "le Trump philippin".
Dès sa prise de fonctions fin juin, Rodrigo Duterte a également lancé un appel à tous les citoyens pour participer à son combat. Depuis, des milices s'organisent, tuent et laissent les cadavres dans la rue. Avec une signature : un panneau sur lequel il est inscrit "Trafiquant de drogues". De son côté, la police se félicite : plus de 100.000 trafiquants se seraient déjà rendus par crainte d'être tués à leur tour.
Les ONG appellent à l'aide. Mardi, 300 organisations de défense des droits de l'Homme ont exhorté l'ONU à intervenir.