Journée sanglante à Gaza : Trump, un "incendiaire" qui "souffle sur les braises", selon la presse

Cette journée de lundi a été la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été 2014 dans la bande de Gaza.
Cette journée de lundi a été la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été 2014 dans la bande de Gaza. © JACK GUEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
La mort de 55 Palestiniens tués lundi par l'armée israélienne à Gaza est la conséquence de décision de "l'incendiaire" Trump qui "souffle sur les braises", estime mardi la presse française.

La mort de 55 Palestiniens tués lundi par l'armée israélienne à Gaza lors de heurts et de manifestations contre l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, est la conséquence de décision de "l'incendiaire" Trump qui "souffle sur les braises", estime mardi la presse française. "Les provocateurs sont Donald Trump et Benyamin Nétanyahou", assure Alexandra Schwartzbrod dans Libération. "Il faut avoir un hubris démesuré ou être d'un cynisme absolu pour oser prononcer le mot 'paix' après avoir mis le feu aux Territoires", juge-t-elle.

"De l'huile sur le feu". Cette journée de lundi a été la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été 2014 dans la bande de Gaza. Ces événements ont suscité une vive inquiétude internationale. Dans La Croix, Guillaume Goubert rappelle que "la responsabilité des partenaires internationaux est d'aider à la recherche d'une issue, non de mettre de l'huile sur le feu. Ce que vient de faire Donald Trump". "Aujourd'hui, le président des États-Unis se comporte en incendiaire au milieu d'un champ d'explosifs," se désole Hervé Favre de La Voix du Nord. 

Dominique Jung, des Dernières Nouvelles d'Alsace, évoque "un Donald Trump qui croit malin de souffler sur les braises dès qu'une occasion se présente." L'installation de l'ambassade américaine à Jérusalem "est un geste incendiaire dans une région qui ne manque déjà pas de braises", s'indigne Laurent Marchand dans Ouest-France. Bernard Maillard, du Républicain Lorrain, y voit une "décision irresponsable".

"Explosive, avec Trump". "Que faire avec le président d'un allié historique dont le comportement, de fait, met en péril la paix du monde ou fait de la géopolitique à trois balles", s'interroge Denis Jeambar dans Nice-Matin. "C'est une déclaration de guerre au monde musulman que vient de faire Donald Trump. Il s'en fout, c'est sûr. Mais pour servir la paix, il y a mieux", affirme Jean Levallois de La Presse de la Manche

"Dans sa folie, il est cohérent en complétant la dénonciation de l'accord sur le nucléaire iranien par le cadeau symbolique offert aux ultranationalistes israéliens", analyse dans La République des Pyrénées Jean-Michel Helvig qui conclut que "La région était dangereuse avant Trump, elle devient explosive avec". "Dans sa manche de joueur de poker, l'éruptif dirigeant garderait un plan de paix à sa manière, propre à ne satisfaire aucun des belligérants", s'inquiète encore Denis Daumin, de La Nouvelle République du Centre-Ouest.