Après la chute de Soledar, la ville de Bakhmout est plus que jamais sous la pression des armées russes. À moitié encerclée, la cité n’est plus reliée à l’extérieur côté ukrainien que par une seule route sous le feu russe. Écrasée sous les bombes et les obus, le centre-ville n’est plus que ruines, Europe 1 est allée à la rencontre d’une unité de la 93e brigade de tireurs de mortiers de l’armée ukrainienne chargée de tenir en respect l’adversaire russe.
Les soldats ukrainiens gardent le sourire
Départs et arrivées incessants d'obus et de roquettes, les alentours ne sont que ruines noircies. Courir vers le bunker refuge d'Alexandre et de sa brigade de mortiers. "Les Russes sont à un ou deux kilomètres de nous. Nous sentons qu'ils mettent la pression. Nous recevons sur nous de gros cadeaux de leur part, des roquettes, des obus mais on tient Bakhmout, on envoie aussi", explique-t-il au micro d'Europe 1.
À cinq hommes, cinq mètres sous terre, l'humour leur permet de tenir. "On a trouvé des matelas. Les servants de mortier aiment bien le confort. Pour nous, c'est le son le plus agréable ici, il signifie thé, café et de la chaleur. Nous n'avons pas besoin d'entendre les explosions, mais notre théière, là, ça, c'est le confort." Mais tout est provisoire. Par manque de munitions, Alexandre ne tire plus que 5 à 10 obus par jour. L'unité a reculé trois fois ces dernières semaines.
Tout accès à Bakhmout sera fermé demain
À partir de demain, 13 février 2023, l'armée fermera tout accès et mouvement à Bakhmout pour tous les civils, y compris les volontaires, a déclaré le commandant avec l'indicatif d'appel Madyar. Il ne sera possible de se rendre à Bakhmout qu'avec des laissez-passer spéciaux. Le but de l'interdiction est d'assurer la sécurité des civils contre les groupes de sabotage ennemis qui pénètrent dans la ville.