Près 50.000 habitants de l'île touristique de Bali vivant près d'un volcan ont été évacués ces derniers jours. L'activité sismique fait craindre en effet une éruption pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, a indiqué lundi un responsable indonésien. "Le nombre d'évacués se monte à 48.540", a déclaré un porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes naturelles, Sutopo Purwo Nugroho, lors d'une conférence de presse à Jakarta, soit une nette augmentation comparé aux quelque 34.000 annoncés dimanche.
2.000 vaches évacuées. Le volcan Agung, situé à quelque 75 kilomètres de la ville touristique de Kuta, gronde depuis le mois d'août. Le niveau d'alerte maximale sur l'île avait été décrété vendredi par les autorités indonésiennes, qui recommandent de rester à plus de neuf kilomètres du cratère. Les habitants évacués ont été accueillis dans des refuges temporaires ou se sont rendus chez des proches. Cependant, "il y a toujours des gens qui refusent d'être évacués", a observé le porte-parole. "La première raison, c'est qu'il n'y a pas encore eu d'éruption. La seconde, c'est qu'ils sont inquiets pour leur bétail", a-t-il ajouté. Près de 2.000 vaches qui se trouvaient aux alentours du mont Agung ont également été évacuées.
L'aéroport reste ouvert. L'aéroport international de Denpasar, la capitale de Bali, qui accueille chaque année des millions de touristes, n'est pour le moment pas affecté. Mais les autorités aéroportuaires surveillent de près la situation et anticipent l'éventualité d'une fermeture. En novembre 2015, l'aéroport avait été fermé temporairement en raison de l'éruption d'un volcan sur l'île voisine de Lombok, le mont Rinjani, qui avait craché des nuages de cendres dangereux pour le trafic aérien.
Un millier de morts en 1963. La dernière éruption du mont Agung, qui remonte à 1963, avait fait plus d'un millier de morts. L'Indonésie est située sur la "ceinture de feu" du Pacifique, où la collision de plaques tectoniques provoque de fréquents séismes et une importante activité volcanique.