Bénin : deux touristes français portés disparus dans le nord du pays

Parc national de la Pendjari (1280x640) STEFAN HEUNIS / AFP
Les deux touristes étaient en vacances dans le parc national de la Pendjari. © STEFAN HEUNIS / AFP
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avec AFP , modifié à
En vacances dans le parc national de la Pendjari, dans le nord du pays, les deux Français sont portés disparus avec leur guide depuis vendredi. 

Deux touristes français en vacances dans le parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin, proche de la frontière avec le Burkina Faso, sont portés disparus avec leur guide depuis mercredi, ont indiqué vendredi des sources concordantes.

L'enlèvement pas évoqué "pour l'instant"

 

"Deux touristes français partis se balader dans le parc ont disparu mercredi. Personne ne parle d'enlèvement pour l'instant" a déclaré à l'AFP une source sécuritaire au Bénin, affirmant disposer de "très peu d'informations à ce stade".

Au sein du ministère des affaires étrangères à Paris, une source a confirmé que "deux touristes français - ainsi que leur guide béninois - qui visitaient le parc de la Pendjari n'ont pas regagné leur hôtel où ils étaient attendus mercredi soir". Ils sont "recherchés activement avec le soutien des autorités béninoises", a précisé cette source. "Le Centre de crise et de soutien et notre ambassade sont mobilisés et en lien étroit avec les autorités locales.

Îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest

Le Bénin est considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest, une région mouvementée, où opèrent de nombreux groupes djihadistes. Mais le chaos qui règne depuis 2012 au Mali s'est propagé depuis environ trois ans au Burkina Faso, confronté à une multiplication alarmante des attaques djihadistes sur son sol.

Le parc de la Pendjari, dans le nord du Bénin, prisé par les touristes pour sa faune sauvage, est frontalier de l'est du Burkina, dans une zone forestière et réputée poreuse. Ces derniers mois, plusieurs experts et sources sécuritaires prévenaient que le nord des pays côtiers de l'Atlantique comme le Togo et le Bénin étaient vulnérables face à la stratégie d'expansion et de multiplication des fronts adoptés par les groupes armés liés à Al-Qaïda et l'État islamique (EI).

Le 15 février, l'assassinat au Burkina Faso de quatre douaniers burkinabè et d'un prêtre espagnol qui revenait d'une réunion à Lomé, au Togo, peu après avoir passé la frontière, avait renforcé les craintes. Le président togolais Faure Gnassingbé a annoncé fin avril le démantèlement de plusieurs cellules terroristes sur son territoire, affirmant que "le contexte sécuritaire régional est marqué par une dégradation notable, sur fond de regain des attaques terroristes".