Boualem Sansal : comment la reprise du dialogue entre Paris et Alger est-elle perçue par les proches de l'écrivain ?
Alors que le torchon brûle entre Paris et Alger depuis huit mois, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot est attendu sur place dimanche. Premier signe concret d'un réchauffement des relations diplomatiques. Parmi les sujets au centre des négociations, le sort de Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison ferme par la justice algérienne.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot est attendu dimanche à Alger. Devant l'Assemblée, il a expliqué mercredi vouloir apaiser "avec exigence et sans aucune faiblesse", les tensions qui durent depuis huit mois entre la France et l'Algérie. Parmi les sujets au centre des négociations : le sort de Boualem Sansal, condamné à cinq ans prison ferme par la justice algérienne.
"Nous restons extrêmement réservés"
La visite du chef de la diplomatie française à Alger est positive selon Arnaud Benetti, mais le fondateur du comité de soutien à Boualem Sansal se montre prudent. "Il vaut mieux que les gens se parlent plutôt qu'ils ne s'ignorent. Nous restons extrêmement réservés, Boualem Sansal est pour l'instant incarcéré, donc pour nous la situation reste encore très compliquée", glisse-t-il.
"Nous sommes des petits bras" à côté de l'Algérie
Même prudence de la part de Xavier Driencourt, ancien ambassadeur en Algérie et ami de l’écrivain, qui considère que la visite de Jean-Noël Barrot ne fera pas évoluer la situation à très court terme. "C'est une reprise de contact officielle, formelle, qui est utile, mais je ne pense pas que Monsieur Barrot va revenir avec, dans son avion, Boulalem Sansal. Je pense que les Algériens sont quand même de très forts négociateurs et que nous, à côté, nous sommes des petits bras. C'est bien de reprendre contact mais il faut bien connaître, bien préparer son dossier", avance-t-il.
Les proches de Boualem Sansal restent mobilisés dans l’attente d’une grâce que le président Tebboune pourrait accorder à l’écrivain.