Les autorités brésiliennes recherchaient mardi des dizaines de détenus échappés de deux prisons de Manaus (nord) au lendemain d'une mutinerie qui a fait 56 morts, massacre d'une extrême violence qui aurait été motivé par une "vengeance" entre gangs rivaux.
130 prisonniers encore en cavale. Selon les dernières informations des services de sécurité de l'État d'Amazonie, 54 des 184 détenus qui se sont enfuis ont d'ores et déjà été repris. Un important dispositif de recherches a été mis en place pour retrouver les 130 fugitifs encore en cavale, avec le blocage des principales voies d'accès aux prisons. "Nous obtenons de nouvelles informations à chaque instant. Nous espérons les avoir tous récupérés (les fugitifs) d'ici la fin de la semaine pour que tout revienne à la normale", a indiqué mardi après-midi José Fontes, secrétaire de l'Etat d'Amazonie à la Sécurité publique.
Une mobilisation dont l'efficacité a été mise en doute par une photo publiée sur Facebook par un internaute se présentant comme l'un de ces fugitifs, avec plus de 14.000 "J'aime", sans que son identité n'ait été confirmée officiellement. "J'arrive, attention les célibataires", a-t-il écrit sous l'une des photos.
D'autres mutineries. Les échos du massacre se sont propagés comme une traînée de poudre dans d'autres établissements pénitentiaires de la région, avec des débuts de mutineries, depuis contrôlés, dans deux d'entre eux. Par ailleurs, quatre détenus sont morts dans l'Unité pénitentiaire de Puraquequara, autre prison amazonienne, mais les services de sécurité ont expliqué qu'il s'agissait d'un incident "isolé" dû à une bagarre entre détenus.