L'Amérique du Nord soutient le nouveau chef d'Etat brésilien. Le président américain Joe Biden, son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador et le Premier ministre canadien Justin Trudeau ont assuré lundi le président Lula de leur soutien dans un communiqué commun, après l'attaque des lieux de pouvoir au Brésil par des partisans de Jair Bolsonaro. Les Etats-Unis ont par ailleurs indiqué n'avoir pas reçu à ce stade de requête officielle du Brésil concernant l'ancien président brésilien d'extrême droite, qui se trouverait en Floride. "Le Canada, le Mexique et les Etats-Unis condamnent les attaques du 8 janvier contre la démocratie brésilienne et contre un transfert pacifique du pouvoir", selon ce texte diffusé par la Maison Blanche.
"Nous sommes aux côtés du Brésil pendant qu'il défend ses institutions démocratiques" et "nous sommes impatients de travailler avec le président Lula afin d'obtenir des résultats pour nos pays, pour le continent américain et au-delà", ajoutent les trois dirigeants, qui se retrouvent à Mexico lundi et mardi pour une rencontre diplomatique. "Nos gouvernements soutiennent l'expression libre de la volonté du peuple brésilien", écrivent-ils encore.
Une troublante ressemblance avec l'assaut du Capitole
Le président Lula a "repris le travail au Palais du Planalto" lundi, tandis que les sanctions et arrestations pleuvaient au lendemain des invasions de trois lieux de pouvoir emblématiques de Brasilia par des hordes de bolsonaristes. Ces événements ont évidemment un écho tout particulier pour Joe Biden, et pour les Américains en général. Il y a deux ans presque jour pour jour, des partisans déchaînés d'un autre président défait, Donald Trump, avaient pris d'assaut le Capitole à Washington pour tenter d'empêcher la certification du président démocrate.
Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan a indiqué lors d'un entretien avec des journalistes lundi que le président américain avait l'intention de s'entretenir prochainement avec son homologue brésilien mais précisé que "pour l'instant" cette discussion n'avait pas été concrètement programmée. Il a aussi été interrogé sur la présence aux Etats-Unis de Jair Bolsonaro, qui se trouverait en Floride selon certains médias. Le conseiller de Joe Biden a indiqué que l'administration américaine n'était "pas en contact direct" avec l'ex-dirigeant et n'a pas voulu s'exprimer sur l'endroit où il se trouve.
"Nous n'avons pas pour l'instant reçu de requête officielle du gouvernement brésilien en rapport avec Bolsonaro. Bien sûr si nous recevions une telle requête, nous la traiterions comme toujours dans ce genre de cas, sérieusement", a ajouté Jake Sullivan.