L'ex-star du foot brésilien Ronaldinho a manifesté ouvertement son soutien sur Twitter au candidat de l'extrême droite Jair Bolsonaro, favori des sondages pour la présidentielle de ce dimanche, également soutenu par d'autres personnalités du ballon rond comme Rivaldo.
"Je désire la paix, la sécurité et que quelqu'un nous redonne la joie". "Pour un Brésil meilleur, je désire la paix, la sécurité et quelqu'un qui nous redonne de la joie. J'ai choisi de vivre au Brésil et je veux un Brésil meilleur pour tous", a affirmé samedi soir le Ballon d'or 2005 sur son profil suivi par 18 millions d'internautes. Le message est illustré d'une photo de l'ex-milieu offensif de 38 ans de dos, avec un maillot jaune de la Seleçao floqué du 17, le nom de code de Jair Bolsonaro sur les urnes électroniques.
Por um Brasil melhor, desejo paz , segurança e alguém que nos devolva a alegria. Eu escolhi viver no Brasil, e quero um Brasil melhor para todos!!! pic.twitter.com/DD5GUBQuVx
— Ronaldinho Gaúcho (@10Ronaldinho) 6 octobre 2018
"Merci beaucoup Ronaldinho, c'est un honneur", a répondu le candidat, dont la campagne a été largement menée sur les réseaux sociaux.
Muito obrigado, Ronaldinho! É uma honra! https://t.co/tyW8XAISKW
— Jair Bolsonaro 1️⃣7️⃣ (@jairbolsonaro) 7 octobre 2018
Des fans déçus sur Twitter. Le tweet du champion du monde a été commenté par plus de 10.000 internautes, certains le félicitant de sa prise de position et d'autres le critiquant avec virulence. "Je ne pensais pas que mon idole puisse me décevoir à ce point", déplore un fan sur Twitter.
Bolsonaro, soutenu par d'autres footballeurs connus. Au Brésil, d'autres ex-gloires du football comme Rivaldo, champion du Monde avec Ronaldinho en 2002, et des joueurs en activité, comme Lucas Moura, de Tottenham, ont déclaré publiquement qu'il voteraient Bolsonaro. En décembre 2017, des rumeurs prêtaient à Ronaldinho l'intention de briguer un siège au Sénat sous les couleurs de l'extrême droite, une information démentie par la suite. Une photo prise à l'époque le montrait souriant, un livre de Jair Bolsonaro entre les mains.
Quand Bolsonaro s'associe à l'icône gay Freddie Mercury
Jusqu'ici farouche homophobe, Jair Bolsonaro a utilisé la chanson We are the champions de l'une des plus grandes icônes gays au monde, Freddy Mercury, dans une vidéo de campagne. Dans un montage vidéo diffusé sur son compte Instagram dimanche, Bolsonaro est montré en campagne avec, comme fond sonore, la célèbre chanson de Queen, le groupe de Freddy Mercury, mort en 1991 des suites du sida. Cette vidéo montre Bolsonaro porté en triomphe par ses supporters, en meeting de campagne, mais aussi entarté, poignardé en septembre lors d'un bain de foule, ou mimant un fusil avec l'une de ses béquilles. L'ancien capitaine de l'armée, un catholique fervent défenseur de la famille traditionnelle, a déclaré par exemple qu'il préférerait avoir un fils "tué dans un accident" plutôt qu'homosexuel". Mais déjà samedi il a crée la surprise, à la veille du scrutin. "Nous allons gouverner pour tous, même pour les athées (...) et y compris pour les gays, parce qu'il y a des gays qui sont des pères, qui sont des mères", a-t-il dit, opérant un virage à 180 degrés.