Un juge de Brasilia a ordonné la suspension de l'entrée au gouvernement de l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, y voyant une possible entrave à la justice de la part de la présidente Dilma Rousseff, a indiqué une source judiciaire. "J'intime à l'Union (fédérale du Brésil) et à l'excellentissime présidente de la République d'appliquer immédiatement cette mesure. Et au cas où la prise de fonction serait déjà intervenue, d'en suspendre les effets jusqu'au jugement définitif de cette action", écrit le juge dans cette ordonnance.
"Il n'y a pas de détournement de pouvoir". L'avocat du gouvernement brésilien a annoncé jeudi avoir fait appel de la décision d'un juge de première instance qui a suspendu dans la matinée la nomination de l'ex-président Lula comme ministre-clé de la présidente Dilma Rousseff. "Il n' y a pas de détournement de pouvoir" dans le choix de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) et "la raison de sa nomination n'est pas de le soustraire à une enquête", a assuré José Eduardo Cardozo, ex-ministre de la Justice de Rousseff et désormais avocat général de l'Union (AGU), lors d'une conférence de presse. "La présidente (Rousseff) considère que (l'ex) président Lula, avec son expérience administrative, sa capacité de leadership, pourrait intégrer le gouvernement fédéral", a-t-il ajouté.
A l'abri de la justice. L'ancien président de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a pris jeudi ses fonctions de chef de cabinet de la présidente Dilma Rousseff, l'équivalent du Premier ministre. Cette entrée au gouvernement permet à Lula de se mettre à l'abri de la justice qui enquête sur ses liens supposés avec le scandale de corruption Petrobras.