Le Premier ministre britannique David Cameron présente lundi au parlement l'accord obtenu vendredi à l'arraché avec ses partenaires européens à quatre mois d'un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE au résultat indécis.
Ne pas confondre "vacances en Europe" et "projet politique". David Cameron espère convaincre une majorité de Britanniques de voter "oui" au référendum du 23 juin sur le maintien de la Grande-Bretagne, mais a déjà échoué à rallier le charismatique maire de Londres Boris Johnson, qui a rejoint dimanche le camp des pro-Brexit. "Il ne faut pas confondre les merveilles de l'Europe, les vacances en Europe, la nourriture fantastique et les amitiés etc. avec un projet politique qui est en marche depuis des décennies et menace maintenant d'échapper au contrôle démocratique", a justifié l'élu.
48% des Britanniques ne veulent pas quitter l'UE. David Cameron a maintenant quatre mois pour convaincre ses compatriotes du bien-fondé de l'accord qu'il vient de négocier à Bruxelles pour renforcer le "statut spécial" du Royaume-Uni dans l'UE. Selon le premier sondage réalisé depuis l'accord pour le Mail on Sunday, 48% des Britanniques interrogés ne veulent pas quitter l'UE, 33% sont pro-Brexit et 19% sont encore indécis.
Le Brexit ? Une simple "illusion de souveraineté". Conscient des enjeux, David Cameron a lancé toutes ses forces dans la bataille dimanche, profitant d'une émission de la BBC, très regardée, pour attaquer frontalement les pro-Brexit, qui arguent que le Royaume-Uni serait plus souverain en dehors du bloc des 28. En quittant l'UE, le Royaume-Uni n'aura qu'une "illusion de souveraineté", a martelé le dirigeant, annonçant le dépôt prochain d'un projet de loi visant à protéger la souveraineté du Parlement britannique.