Brexit : Donald Tusk suggère un report "flexible" allant jusqu'à douze mois

Donald Tusk va soumettre vendredi aux États membres de l'UE le scénario d'un report "flexible".
Donald Tusk va soumettre vendredi aux États membres de l'UE le scénario d'un report "flexible". © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette solution sera présentée vendredi aux États membres, selon un haut responsable européen et ce, alors que le Royaume-Uni tente d'éviter une sortie sans accord le 12 avril. 

Le président du Conseil européen Donald Tusk va soumettre vendredi aux États membres de l'UE le scénario d'un report "flexible" du Brexit allant jusqu'à douze mois, a indiqué un haut responsable européen confirmant des informations de presse. "C'est une idée de Donald Tusk, elle va être présentée aujourd'hui aux États membres", a précisé ce haut responsable.

Au Royaume-Uni, le gouvernement conservateur conduit par Theresa May et l'opposition travailliste discutent actuellement de la manière d'éviter une sortie de l'UE sans accord le 12 avril, nouvelle date butoir du Brexit fixée par les 27. Ils ne sont pas encore parvenus à une solution.

L'accord de Theresa May rejeté trois fois. Ces négociations apparaissent comme l'ultime tentative d'éviter un "no deal" très redouté par les milieux économiques britanniques, alors que l'accord de divorce conclu par Theresa May avec Bruxelles a déjà été rejeté à trois reprises par la Chambre des communes.

La Première ministre a écrit mercredi aux députés conservateurs pour leur expliquer que le refus de certains d'entre eux et de son allié nord-irlandais, le DUP, de voter pour cet accord de divorce conclu en novembre 2018 ne lui laissait guère le choix, à l'approche du 12 avril.

Un sommet extraordinaire de l'UE est prévu le 10 avril à Bruxelles pour discuter de la suite du processus en fonction de la solution trouvée à Londres.

Jean-Claude Juncker met la pression sur le Royaume-Uni. "Si le Royaume-Uni est en mesure d'approuver l'accord de retrait avec une majorité viable d'ici au 12 avril, alors l'Union européenne (UE) devrait, également dans ce cas, accepter une prorogation jusqu'au 22 mai" de la date du divorce, a déclaré mercredi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Mais si l'accord de retrait n'est pas approuvé d'ici le 12 avril, "aucune prolongation supplémentaire de courte durée ne sera possible", a-t-il ajouté.

Il ne resterait alors plus que deux possibilités : un départ sans accord le 12 avril ou un report de longue durée, que l'UE assortirait de toutefois de conditions.