Les sondages ne permettent toujours pas de dégager une nette tendance pour le Brexit qui aura lieu jeudi en Angleterre. Une indécision qu'on trouvez dans le Kent, où se trouvent de nombreus éleveurs britanniques, tiraillés entre le "In" et le "Out".
Subvention européenne et profit. Comme chaque semaine, ces agriculteurs vendent leurs bêtes sur les marchés locaux et ils jugent les prix trop bas: "aujourd'hui, c'est les subventions européennes qui nous permettent de dégager un profit. Sans ça, on ne gagnerait rien. Beaucoup d'agriculteurs sont dans cette situation. On sait ce qu'on a aujourd'hui avec l'Europe, on ne sait pas quels risques on prend si on en sort", redoute Trevor Richards, éleveur d'une petite exploitation de 400 agneaux.
10.000 exploitations menacées. Les pro-Brexit ont bien promis de maintenir ces subventions, mais beaucoup n'y croient pas. Les fonds européens peuvent représenter de 20 % à 40 % du revenu total des agriculteurs anglais, soit 4 milliards d'euros distribués chaque année. La survie de 10.000 exploitations seraient menacée en cas de Brexit. Pourtant, le débat est toujours vif entre les éleveurs.
"La paperasse de Bruxelles". "Je n'aime pas être gouverné par Bruxelles, ils réglementent tout, ils nous disent tout ce qu'on doit faire. C'est essentiellement de la paperasse et on s'en passerait bien", grogne Yann, un agriculteur qui se prononce pour le Brexit. Plutôt conservateurs, beaucoup d'agriculteurs sont en fait tiraillés entre un choix patriotique et un choix économique.